La course de cote de Gaillon se déroula pour la première fois en décembre 1899 sous le patronage du journal L’Auto l’ancêtre de L’Equipe actuel.

Gravir une côte de 1000 mètres avec un pourcentage moyen de l’ordre de 10 %  à la plus grande vitesse possible apparaissait à l’époque comme une prouesse.

Courue en 1899 et 1900 avec départ arrêté elle se poursuivra à partir de 1901 avec le départ lancé tous les ans au mois d’octobre.

Interrompue en 1914 par la grande guerre la course de Gaillon reprendra en 1920 avec la victoire de René Thomas qui sur son bolide SUNBEAM 12 cylindres 450 HP gravit les 1000 mètres en 20 secondes 3/5 soit la vitesse record de 174,757 km/h.

Les organisateurs craignant des accidents graves pour les coureurs et les spectateurs décidèrent pour 1921 de reprendre le départ arrêté.

La course continuera à se dérouler chaque année jusqu’en 1928. La dernière course fut remportée dans la catégorie < course >  par André Morel qui sur son Amilcar 6 cylindres 1300 cc signa le temps record pour un départ arrêté de 30 secondes 2/5 soit 118,421 km/h.

 

La course de côte de GAILLON au début du siècle

La course de côte de Gaillon se déroula pour la première fois en décembre 1899. Laissons la parole à un chroniqueur de l’époque : «  Il faisait froid et c’est couvert de givre que nous arrivâmes dans la petite ville célèbre par sa prison centrale et par la terrible butte de Ste Barbe au pied de laquelle elle est située. Et tandis que la ville et la vallée restaient plongées dans le brouillard, au sommet de la colline il faisait un soleil radieux .

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Le départ arrêté était donné au clairon pour les véhicules à 4 roues. Les meilleures performances furent réalisées en catégorie voiturette par Blake sur Américan Autovapeur en 1 minute 45 secondes soit la vitesse de 34,285 km/h et en catégorie voiture par Vallée sur voiture Vallée en 3 minutes 3 secondes à la vitesse de 16,672 km/h.

Le record général fut établi par Villemin sur un motocycle 2 places de marque Soucin en 1’20’’ soit 45 Km/h mais le départ était donné lancé pour cette catégorie.

 

En 1900 l’épreuve est organisée début novembre «  il faisait presque aussi froid, mais le soleil brillait également. Près de 100 concurrents étaient engagés. Tous les records ou presque furent battus «  En catégories motocycles (départ lancé) le record général fut amélioré par le Béconnais sur tricycle Darracq Soncin en 55’’ 1/5 à la vitesse de 65,400 km/h. En catégorie voitures (départ arrêté) le record fut pulvérisé par Brasier sur Mors qui parcouru la distance en 1’26’’ 1/5 (41,763 km/h) et amélioré pour les voitureetes par Van Berendonck sur Eole en 2’32’’ (23,684 km/h).

 

« La ville de Gaillon était révolutionnée par cette épreuve qui avait amené un public auquel elle n’était pas accoutumée et les trois hôtels gaillonnais offraient une animation peu ordinaire. Les « déjeuneurs » s’étaient répandus un peu partout… j’ai vu manger à la cuisine sur coin de table et — record du monde—dans une remise sur un coffre à avoine ! ».

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En 1901, changement de règlement, toutes les catégories adoptent le départ lancé et les performances vont toutes s’améliorer. Les catégories sont nombreuses, le succès populaire s’amplifie. ’Tout Gaillon, Tout Vernon et tous les pays d’alentour sont transformés en campement; 5000 personnes au bas mot dans la côte attendent le passage des monstres.

Le meilleur temps est encore obtenu par un motocycle, Rigal sur Darracq qui en 50’’ 2/5 atteint la vitesse de 71,716 km/h.

En catégorie voiture. SF Edge, L’ex-champion cycliste anglais sur Napier 60 CV bat le record en 1’3’’ 3/5 (56,603 km/h), sur une voiturette se sa conception, Truffaut bat également le record en 1’1’’ (59,016 km/h).

« Cet étrange engin qu’on a baptisé le serpent de mer parce qu’il offre en effet quelque analogie avec un dragon circulant sur le sable d’une plage. Cet extraordinaire véhicule sans changement de vitesse ni différentiel est réellement stupéfiant ».

En 1902, les 100 km/h seront atteints par Le Blon sur voiture à vapeur GARDNER-SERPOLLET en 36’’.